Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réitéré le soutien de la Russie aux efforts visant à parvenir à une solution pacifique au programme nucléaire iranien, soulignant que la République islamique d’Iran a le droit de développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Peskov a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse mardi 3 juin, au lendemain des déclarations du président américain Donald Trump sur son réseau social Truth, selon lesquelles, dans le cadre d’un éventuel accord nucléaire avec Téhéran, Washington n’autoriserait pas l’Iran à enrichir de l’uranium.
Interrogé sur les récents propos de Donald Trump, Dmitri Peskov a déclaré : « Nous savons que tous les pays ont le droit à l’énergie pacifique, à l’utilisation de l’énergie nucléaire pacifique. Cela se produit et devrait se produire exclusivement sous le contrôle strict de l’Agence internationale de l’énergie atomique et de la communauté internationale. Cela se produit partout, dans tous les pays du monde. Bien entendu, nous pensons que les pays doivent bénéficier de leurs droits. »
Le porte-parole du Kremlin a également souligné que la Russie croyait aux déclarations officielles de l’Iran selon lesquelles le pays n’envisageait pas de fabriquer des armes atomiques.
« Quant aux accusations portées contre l’Iran selon lesquelles elle envisagerait de développer des armes nucléaires, nous nous appuyons principalement sur les déclarations officielles de Téhéran qui souligne que la République islamique d’Iran n’a ni le désir ni l’intention de fabriquer ou posséder des armes nucléaires et c’est ce sur quoi nous nous appuyons principalement », a-t-il déclaré.
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Peskov a déclaré que Moscou soutenait pleinement « un règlement pacifique du problème nucléaire iranien » dans le cadre des négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis.
Entre-temps, les États-Unis annoncent avoir soumis une proposition à l’Iran, via le Sultanat d’Oman, pour résoudre les désaccords sur le programme nucléaire pacifique de Téhéran.
Le site d’information américain Axios a publié plus tôt dans la journée un article selon lequel la proposition de Washington à Téhéran incluait l’enrichissement d’uranium sur le sol iranien, contredisant ainsi les déclarations publiques de Trump selon lesquelles « la République islamique d’Iran devrait abandonner complètement ses activités d’enrichissement de l’uranium ».
Depuis avril 2025, l’Iran et les États-Unis ont mené cinq tours de négociations indirectes avec la médiation d’Oman.
L’accord de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances prévoyait un plafond pour l’enrichissement de l’uranium à 3,6 % en Iran.
Les États-Unis ont cependant quitté l’accord, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC) en 2018, rétablissant toutes les sanctions illégales et unilatérales qu’ils avaient levées en 2015 et imposant des interdictions économiques encore plus strictes à l’Iran.